Diner statutaire: Conférence sur la transplantation d'organes par le professeur Xavier Martin

lundi 25 mars 2013 19:30, Hôtel Radisson 129 rue Servient 69003 Lyon 32ème étage
Conférencier(s): chef de service en urologie et chirurgie de la transplantation à l’hôpital Edouard Herriot

Né en 1954, Xavier Martin a reçu son titre de docteur en médecine en 1983. Depuis 2003, Xavier Martin est professeur d'urologie et chef de service à l'hôpital Edouard Herriot à Lyon - Service Urologie et chirurgie de la transplantation - Pav V.
Le professeur Martin est membre de plusieurs sociétés scientifiques : Association Française d'Urologie, de la SFT (Société Francophone de Transplantation) et de la Société de Transplantation. A l'échelon international, Xavier Martin est membre de l'Association Internationale de Transplantation du Pancréas et des îlots, de l'Association Européenne de Transplantation et de l'Association Européenne d'Urologie. Depuis avril 2011, le professeur Xavier Martin succède au Professeur Jean-Michel Dubernard au mandat de Président de la Fondation Centaure  

France, Première en Europe : un rein prélevé par le nombril

L’équipe d’urologie et de chirurgie de la transplantation de l’hôpital Edouard Herriot de Lyon a réussi à prélever un rein par le nombril en vue d’une greffe. Une première européenne, pour cette technique venue des Etats-Unis.

Cicatrice invisible et convalescence rapide

Un « trocard », instrument en forme de tige cylindrique dans lequel passent caméra et instruments de chirurgie, a été inséré dans le nombril du patient afin de réaliser la dissection et l’extraction du rein par la même incision.

« Cette nouvelle technique présente l’avantage de ne pratiquement pas laisser de cicatrice sur le donneur et de permettre une convalescence très rapide », a dit mardi le professeur Xavier Martin, qui a dirigé l’équipe lors de l’opération intervenue le 1er février dernier.

Davantage de dons de rein

Ce type d’intervention pourrait selon lui amener davantage de personnes à recourir au don de rein apparenté en améliorant le confort du donneur, comme cela se passe aux Etats-Unis.

En France, les greffes de reins se pratiquent dans moins de 10% des cas à partir de dons de personnes vivantes. Aux Etats-Unis elles représentent 50% de la pratique.

« Le fait qu’il n’y ait pas de cicatrice et seulement quatre jours de traitement antalgique au lieu de 26 pour une intervention standard rassure les patients », explique le docteur

Sébastien Crouzet de Lyon, qui a passé huit mois à la Cleveland Clinic pour se former à cette nouvelle technique.

La France se caractérise par une véritable pénurie d’organes dans ce domaine. «Seulement un tiers des patients en attente de rein réussissent à être greffés», déplore Xavier Martin, selon lequel 90% des greffes se font à partir de donneurs morts.

Une technique difficile à acquérir

La patiente lyonnaise prénommée Tiana, une consultante de 45 ans qui a donné l’un de ses reins à son mari, confie être rentrée chez elle quatre jours après l’intervention.

« J’ai aussitôt repris une vie normale et les douleurs se sont estompées très rapidement », explique-elle.

« Cette technique a également l’avantage de donner plus de chance de réussite à l’opération de transplantation qui suit », assure Xavier Martin.

L’équipe lyonnaise estime toutefois que cette nouvelle technique est longue et difficile à acquérir.


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